L’ouvrage est un véritable panégyrique de Pestalozzi, nommé citoyen d’honneur par la France révolutionnaire en 1792, en tant que continuateur des idées de Rousseau, concrétisées dans de véritables expériences éducatives (pour des groupes, ouvertes à tous dont des filles, des pauvres et des sourds-muets), notamment à Yverdon (Suisse). L’intérêt de cette recherche est d’abord d’avoir pu à l’époque solliciter des sources orales sur les traces du premier pédagogue. Mais cette publication est aussi révélatrice du projet éducatif de la III^e République, peu de temps après les lois scolaires de 1881-1882 : elle atteste que l’école de cette époque puisait ses références dans un panel beaucoup plus large et beaucoup plus libéral qu’une certaine mythologie de l’école originelle d’antan ne le laisserait supposer, en soulignant la filiation avec Rousseau.